« Le Malade imaginaire » d’après  Molière

mise en scène Joanick Jullien

Une création présentée en 2011

La création du T2T, «Le Malade imaginaire», est une comédie de caractère qui dépeint les extravagances d’un bourgeois hypocondriaque. Molière y exploite tous les procédés comiques de la farce et on rit beaucoup.
Écrite en 1673, cette pièce satirique résonne encore très fort aujourd’hui et garde toute son actualité.
Quand Molière écrit : « les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies… », on pense inévitablement au scandale du Médiator et on voit que de tout temps des charlatans, par appât du gain, ont cherché à tromper les malades.
Heureusement chez Molière, rire et plaisir ont souvent le dernier mot. Il ne prend pas parti et se moque autant des soignants que des soignés.
Cette superbe dernière comédie de Molière saura émouvoir et amuser les spectateurs des plus jeunes aux plus réfléchis.
Un spectacle enjoué et drôle où le rire est libérateur et la satire fracassante. Cela vous guérit assurément de tous vos maux.

Flyer Moliere

Des commentaires issus des différentes représentations :

hello, l’artiste,

Nous avons été impressionnés par ta performance samedi soir. Transmets à la troupe nos félicitations et nos remerciements.

On a passé un moment extra, on a bien ri, on a été surpris, on a été transportés!

Un vrai régal, votre spectacle.

mille bravos, et continuez !!!!!!!!!

Bernadette

bonsoir,

samedi soir, mon fils et moi avons assisté à la représentation du Malade imaginaire

et nous avons beaucoup ri.

Ce fut un réel divertissement, que du bonheur !

De tout coeur, MERCI à tous, aux merveilleux Comédiens, Musiciens et Techniciens qui ont permis ce bel accomplissement.
Bravo pour tout ce que vous faites et pour ces moments qui font du bien.

Bien cordialement.

Denis Kalfon

Réjouissante mise-en-scène, je me suis beaucoup amusée hier soir. Quelle énergie! Ce matin, j’étais de très bonne humeur -pour changer de ces dernières semaines-

Deux « chistes » (c’est plus joli qu’histoires drôles, non?), et tant pis si tu les connais déjà, comme d’hab; le coeur y est, pour te remercier. Sûr qu’en mai vous aurez de nouveaux spectateurs plus les anciens qui reviendront, à prévoir donc.  Les intermèdes ! et la scène finale!!! Facile de garder son sérieux pendant les répets?

Bises . Montse

Bonjour,

Nous avons eu le bonheur d’assister à la représentation du Malade Imaginaire hier, samedi 26 novembre.

Comment ne pas être séduits par le jeu, le talent de tous…et la mise en scène inattendue et très originale? 

Nous tenions à vous tirer notre chapeau pour cette pièce menée tambour battant, fraîche à souhait et émaillée de mélodies

« à la manière de.. » superbement interprétées, pleines d’humour et de « clins d’oeil » au présent et au passé!

(on pourrait dire aussi…au parfait … et à l’imparfait!).

Un formidable travail en amont, une précision des réparties, un jeu pétillant de tous les acteurs pour nous

rappeler que le théâtre de Molière est toujours d’actualité.

 

Une mention spéciale pour les costumes et l’accompagnement musical, nous avons apprécié également

l’ambiance « piano-bar » avant la pièce (pourquoi ne pas continuer à chaque fois?).

Nous n’oublions pas non plus la Carte VITALE…de très bon augure pour les zygomatiques!

Un grand MERCI, nous en parlons autour de nous!

Jean-Marie TRISTRAM     La Rochelle et Annick COUSTAL             Saintes

 

A Vous  Artistes du t2t, Président, secrétaire, . Trésorier., costumier (ou ière), techniciens, balayeurs etc etc….enfin  à vous tous

Merci pour cette belle après-midi, ce ne fut que du bonheur. Avons beaucoup apprécié le naturel de vous tous  et la joie que vous manifestiez à jouer (qui est le terme  exact : « jouer »). Temps forts : les costumes inattendus,  l’improvisation des danseurs et leur contagion  jusqu’à la pianiste qui n’a pas pu résister, jusqu’au piano qui s’est mis à jouer tout seul …. Le groupe de gospel digne des plus grands chœurs !!! et j’en oublie. Continuez, aussi bien dans le  genre très sérieux et réfléchis des spectacles passés, que dans ceux où le rire l’emporte.  Bonne idée d’inscrire d’autres séances en février, cela permettra à ceux qui n’ont pu avoir de place ces fois-ci de venir se régaler à leur tour.

Bises à tous

Une amie, maman et belle-maman de 2 d’entre vous.   Paule

Bravo à toi Pierre, et à toute la troupe pour cette version revisitée – et déjantée – du Malade Imaginaire. Tu étais méconnaissable, et tu as bien su te mettre dans la peau du personnage. Tu t’en doutes, j’ai bien aimé les ajouts des parties chantées. Et j’ai bien ri, ce qui fait du bien dans cette période où on ne parle que de crise. Bon maintenant vous pouvez tous vous reposer sur vos lauriers, en attendant de remonter sur les planches…
Bises,
Joëlle

Le malade imaginaire donne de la voix !

La représentation du malade imaginaire de Molière par Joanick Julien le mercredi 30 novembre se veut bien originale. La pièce de théâtre se voit doté d’un aspect comédie musicale qui suscite à lui seul le rire du public !

Le théâtre des jacobins, petite salle de représentation en centre-ville de La Rochelle voyait s’offrir le 30 novembre une représentation originale du malade imaginaire. La troupe amateur du tréteau des deux tours a travaillé pendant des mois sur une représentation burlesque de l’œuvre finale de Jean-Baptiste Poquelin. L’heure de la représentation approchant, la salle se remplit petit à petit, jusqu’à ne plus pouvoir accueillir de spectateurs. Le silence s’installe et la pièce commence ! Argan compte ses pièces, rien de surprenant jusqu’à ce que… une musique fasse irruption et donne une vision encore plus burlesque que celle véhiculée par la scène originale ! Argan pousse la chansonnette et va même jusqu’à faire du slam sur un fond de musique hip-hop ! Voir cet hypocondriaque affublé d’un pyjama couvert de petits oursons rajoute un effet de surprise comique. Le ton est donné ! En effet, sur tout le déroulement de la pièce, de nombreux intermèdes musicaux métamorphosent les acteurs en chanteurs. Le public se fond dans diverses parodies de musiques plus ou moins récentes. Entre une reprise de Ray Ventura de Ça vaut mieux que d’attraper la scarlatine où « sucer de la naphtaline » est remplacé par « des grains de sable dans la vaseline » en passant par une parodie du gospel Oh happy day ! pour célébrer le nouveau docteur Argan, la comédie par le chant s’instaure très facilement. La musique est sans aucun doute l’un des éléments fondamentaux de cette adaptation du malade imaginaire. Conférant une force humoristique par ses références aux musiques passées tout en véhiculant des paroles plus ou moins subtiles, la troupe des deux tréteaux a su insuffler un second souffle décalé au théâtre traditionnel. Les vocalises ne sont pas exceptionnelles mais elles ont l’honneur de ne pas meurtrir les tympans comme le font certains « chanteurs » d’émissions de télé-réalité ! Rien que pour cet attrait original, cette pièce mérite d’être regardée et surtout, écoutée par le public !

Louis Bouysse

Sur l’affiche promouvant la pièce on peut voir la carte vitale d’un certain Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière. Le ton est donné. Cette pièce s’installe parfaitement dans un contexte de constante paranoïa médicale, avec entre autres l’affaire du Mediator. Les scandales médicaux de ces dernières années justifient parfaitement l’obsession de soin dont souffre Argan. Le talent d’observation de Molière dépasse le seul contexte historique, une nouvelle fois on constate que ses pièces sont intemporelles.

Bien qu’une fidèle adaptation du Malade Imaginaire aurait pu s’inscrire en 2011, le choix des metteurs en scène s’est porté vers une adaptation plus libre et plus ancrée dans notre époque. Ainsi la comédie-ballet devient populaire et reprend des standards français lors des interludes musicaux : Johnny Halliday, Alain Souchon, etc. Ces musiques sont également l’occasion pour la troupe de rendre hommage à l’ensemble des œuvres de Molière avec un morceau cristallisant l’essentiel des pièces et thèmes évoqués par le dramaturge.

Nous retrouvons Argan, plus de trois cents ans après la première représentation de Molière. Point commun avec le célèbre dramaturge, cette version alternative d’Argan en la personne de Joanick Jullien a aussi mis en scène la pièce, avec la collaboration de Philippe Percot-Tétu, conseiller artistique.

En dehors de la justesse d’Argan, deux autres personnages se détachent du reste de la troupe. Il s’agit de Béline, seconde épouse d’Argan et de Thomas Diafoirus, fils du médecin d’Argan et promis à Angélique, fille d’Argan. La première prenant les traits d’une « bimbo » vénale, vêtue de façon à mettre ses atouts en valeur et le second habillé de façon grotesque, à la figure béate et aux lunettes à triple foyers. Le personnage de Béline est intéressant dans le sens où il peut, lui aussi, traverser les époques sans problèmes. L’idée d’une jeune femme épousant un vieil homme hypochondriaque dans le seul but d’hériter, n’est évidemment pas typique du XVIIème siècle.

À travers la caricature des personnages, Joanick Jullien nous propose une version moderne mais cependant très fidèle aux idées de Molière : le ridicule d’Argan est préservé, la cupidité de Béline aussi. Nous sommes aussi touchés par la romance d’Angélique et Cléante qui ne fait qu’accroitre malgré tous les obstacles. L’adaptation est donc réussie et le pari de transposer une pièce du XVIIème à nos jours est remporté.

Lison Lagroy, Inès de la Grange

Nous avons assisté, mercredi 30 novembre 2012 à 20h30, au théâtre des Jacobins, centre-ville de La Rochelle, à la représentation théâtrale du Malade Imaginaire, (ré)adaptée d’une manière moderne par la compagnie du Tréteau des Deux Tours, et faisant écho à l’actualité, notamment le scandale du Mediator, montrant qu’en 338 ans, peu ou rien n’a réellement changé. Mais tout d’abord, un peu d’histoire.

Ecrite en 1673, cette pièce satirique garde toute son actualité. « Le Malade imaginaire », est une comédie de caractère dépeignant les extravagances d’un bourgeois hypocondriaque, Argan. Molière y exploite tous les procédés comiques de la farce. Quand Molière écrit : « les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies… », l’exemple du scandale du Médiator nous apparaît directement en mémoire. A l’aune de Molière, les soignants et les soignés sont aussi coupables les uns que les autres de cette mascarade. Mais le rire et le plaisir sont souvent les grands vainqueurs. Cette pièce de théâtre a été adaptée et réadaptée à maintes reprises. La pièce suit la trame originale et se déroule acte après acte sans anicroches. La mise en scène de l’auteur évolue pour nous délivrer un spectacle surprenant mais prévisible.

Personnellement je suis resté mitigé à la fin de cette pièce. Même si la mise en scène est très bonne, la pièce de théâtre s’est plutôt transformée au fil de la représentation en comédie musicale « Broadwaisienne ». Certes la mise en scène se voulait « fidèle » à l’originale, la pièce écrite par Molière étant une comédie-ballet, mais la chanson a trop pris le pas sur la comédie, de telle sorte que l’effet donné est plus du remplissage qu’autre chose, desservant la comédie ; certaines chansons s’éternisant plus que nécessaire tel un train sans fin, notamment la reprise de « Oh Happy Day » interminable. Du côté du jeu des lumières, des ombres, des objets et des décors, cela reste sobre mais efficace ! Les jeux des acteurs et des actrices sont inégaux, mais il faut garder à l’esprit que la plupart d’entre eux sont bénévoles, la prestation reste donc très honorable et surtout sincère. L’occupation de l’espace ainsi que la diversification des éléments est bien organisée. L’arrivée des comédiens sur la scène côté cours puis disparaissant côté jardin, ou inversement, est bien jouée.

Les actes s’enchaînent avec fluidité, l’histoire reste claire même pour un public n’étant pas habitué à Molière. Une bonne pièce de théâtre tout de même, très amusante.

Vincent MARIET

Le malade imaginaire Revu par Joanick Jullien

Suite à l’affaire du Médiator, le metteur en scène du Tréteau des deux tours (T2T), Joanick Jullien, réactualise la pièce de Molière. Présentée pour la première fois en novembre 2011, son adaptation met en scène comédie musicale, situations comiques saisissantes et personnages attachants. La finalité molièresque n’en est pas pour autant négligée : le malade imaginaire reste toujours aussi ridicule et son interprétation toujours aussi salvatrice.

Joanick Jullien injecte un sang neuf à la pièce de Molière. Choix innovant mais non étonnant, le metteur en scène transpose les comédies ballets présentes dans la version du dramaturge par de la comédie musicale. Le répertoire chanté est tour à tour jeune, dynamique ou connu du public. Un mélange qui assure la participation volontaire du public. Joanick Jullien a, quand l’occasion s’est présentée, lui-même écrit les paroles, insufflant une bonne dose d’humour. « Allo maman bobo » prend des allures scatologiques et l’apparition de la comédienne Muriel Folio (Béline) en infirmière sexy s’accorde avec l’interprétation du « mambo du Médico ». Le ton léger adopté pour renouveler la pièce permet d’éviter les lourdeurs que pourraient susciter ses farces. Autre fait singulier, la double casquette du metteur en scène. Quand Joanick Julien ne dirige pas sa troupe, il la houspille sous les traits d’Argan, le malade imaginaire. Le pari du vieux grincheux hypocondriaque est réussi. A la fois un père froid et intransigeant, un mari avide de sa femme, un homme qui n’entend raison que quand on lui suggère que l’idée vient de lui ; la personnalité farfelue mais non moins attachante d’Argan est habilement rendue par Joanick Jullien. Dans son fauteuil roulant, le malade en grenouillère, ne cesse de courir vers les cabinets afin d’évacuer les effets des lavements et des purgatifs tout en peinant et soufflant. Entre mimiques enfantines et manières d’un homme vieillissant, Argan nous agacent dans ces instants de plaintes, nous émeut lorsque, fermant les yeux comme un enfant, il joue à feindre la mort. Joanick Jullien nous offre toutes les facettes de son talent de comédiens. Le sens d’ubiquité développé par l’acteur-metteur en scène s’avère concluant. Les comédiens ont fidèlement, mais de manière insolite, interprété la pièce de Molière. Une réelle complicité émane du duo Argan- Toinette ce qui permet au spectateur d’ajouter foi à leurs disputes où la servante prend souvent le dessus. Véritable femme de tête, Toinette ne se laisse pas faire lorsqu’ Argan tente de la frapper à coup de canne. Cependant, le comique que devrait provoquer la famille Diafoirus est contrebalancé par un jeu maniéré maladroit du père. Pour le fils, le choix du maquillage est excessif. Les répliques et les mimiques – Thomas se dégonfle comme un ballon de baudruche quand il s’exprime et cela rappelle l’attitude des érudits, se suffisaient à elles-mêmes pour convoquer l’hilarité des spectateurs. Somme toute, Thomas Diafoirus a su séduire le public grâce à son costume. Le comédien s’est incarné en un « pauvre garçon » myope – il confond Béline et Angélique, ridicule à souhait : habillé d’un bermuda écossais et des lunettes à triples foyer. La raideur d’origine du comédien renforce le comique de situation. Quand à Angélique, son rôle est contrasté par son costume et ses dires. Vêtue d’une robe fleurie à volant et coiffée de deux petites couettes maintenue par des barrettes, Angélique ressemble à une enfant malgré un discours très émancipé.

Enfin, Le final est à l’image et à la hauteur de toute la pièce. La troupe réunie autour d’Argan et déguisée d’une blouse et d’un masque de chirurgien, entame le dernier chant, le célèbre Oh happy day. Une fin réjouissante.

Elza Rougier et Carole Garnier

La modernisation d’un chef-d’œuvre de Molière suscite forcément l’intérêt de la critique. Avoir le courage de reprendre son Malade Imaginaire est un acte de bravoure qu’on ne peut reprocher au metteur en scène. D’autant plus qu’il reprend le rôle principal : Argan. Remis au goût du jour, l’hypocondriaque au pyjama noir et blanc, et au fauteuil roulant couleur or, surprend par un jeu d’acteur souple, d’une grande malice, en alliant air enfantin et persuadé. Ce même air qui le rend victime du charlatanisme de ses médecins et de sa femme, divise sa famille qui, elle, n’est pas dupe. Toinette, sa servante et Béralde, son frère manigancent un coup pour le sortir de cette impasse. Les deux endossent ce rôle de défenseurs du candide avec pour double but de sauver l’homme ainsi que sa fille. Cette remasterisation de la comédie ballet de Poquelin, est fraîche, d’un humour léger, comme quoi , le succès de l’oeuvre est éternel. En parodiant des chansons populaires telles que « Allo Maman Bobo » ou « Le Mambo du Decalco », il accroche son public, qui peut paraître dubitatif par une énième reprise de la pièce, en alliant modernité et créativité. Cette douce orchestration est entrainante et nous balade au côté de ce malade imaginaire que l’on souhaiterait, nous aussi, sauver.

Thomas Pigot & Thomas Flavin

Antibiotiques, implants mammaires, arrêts maladie, … Nombreux sont les scandales dans le monde de la santé. La pratique des médecins a tendance à être critiquée, une pratique qui ne date pas d’hier. Des scandales comme celui du laboratoire Servier et de ses Mediator ont motivés une visite moderne de la célèbre pièce de Molière : Le Malade Imaginaire. Joanick Jullien remet la fameuse satire des médecins au goût du jour.

Pari tenu. Modernisée, la situation est toujours aussi adroitement poussée au ridicule. Si Molière avait réussi à allier comédie et ballet, la pièce devient ici une comédie musicale. C’est l’occasion de délirer avec le public qui reprend en chœur un « il est médecin » sur l’air d’un mythique « oh happy day ».

Deuxième défi pour Joanick Jullien, celui d’endosser à la fois le rôle de metteur en scène et celui d’acteur. C’est en effet lui qui joue d’Argan, personnage au cœur de la pièce. Si il a déjà fait l’expérience de cette double casquette dans des comédies précédentes, les rôles étaient néanmoins moins important. Pour Le Malade Imaginaire il n’a pas pu résister au rôle de l’hypocondriaque, avec qui il se trouve certaines similitudes…

L’objectif est atteint ! Le ridicule des personnages à travers leurs comportements et leurs costumes donne toute la force nécessaire au texte. Probablement grâce au déterminisme de Joanick Jullien, d’ailleurs il n’est pas encore entièrement satisfait du résultat. Son chant, dit-il, doit être davantage travaillé. Ceux qui ont loupé les représentations découvrirons une pièce aiguisée, donc. La troupe profite actuellement de son succès et se déplace en dehors de la région Poitou-Charentes. On ne s’affole pas ! Elle revient la jouer au Tréteau des deux Tours en février prochain (les 3,4,5 & les 10,11,12).

Oanez Le Berre

En cette fin d’année 2011, la dernière création du Tréteau des 2 Tours : « le Malade imaginaire » d’après Molière a reçu un accueil très enthousiaste de la part du public.

Parmi ce public : les étudiants de la Faculté de La Rochelle… qui étaient près de 80 à s’être déplacés pour la séance du mercredi 30 novembre !

Un spectacle enjoué et drôle qui aura permis à bon nombre d’entre eux de passer assurément un excellent moment de détente et de rigolade : « La pièce est amusante, j’ai beaucoup ri » témoigne une étudiante de la licence professionnelle Lettre Culture et Nouveaux Médias.

« La mise en scène était moderne et originale ! Moi qui ne suis pas habituée à aller au théâtre, je suis prête à y retourner le plus vite possible, d’autant plus si la pièce est jouée par cette même troupe » ajoute une de ses camarades.

Plus qu’une comédie fraîche et divertissante, ce fut en l’espace de deux heures, un véritable cocktail de rires, d’émotions et de surprises pour nos universitaires littéraires :

« Une pièce vraiment bien adaptée. Le comique est fin et très présent ». « Très original, cela dépoussière le genre », « c’était rigolo ! ». « Une œuvre ancienne remise au goût du jour ! » : Telles étaient ainsi les réactions des plus satisfaits…

Du côté des (quelques) déçus en revanche, « l’interprétation contemporaine s’est avérée décevante », «  il y avait peut-être un peu trop de chansons » ou bien les « créations étaient parfois trop caricaturales »

Malgré ces légers reproches, les étudiants ont tous sans exception beaucoup aimé le jeu incroyablement pétillant de tous les acteurs :

« Ce sont eux qui donnent du dynamisme à la pièce et qui la rendent comique. Ils changent rapidement de registres (dialogues, chansons) et ceci de manière assez fluide. »

« J’ai été agréablement surprise qu’une troupe amateur soit parvenue à adapter chaque personnage et à transposer leur caractère à notre époque »

Les déplacements, les mimiques et les voix bien calibrés des personnages ont donc été réellement estimés par les étudiants. Un excellent jeu d’acteurs auquel vient s’ajouter une musique des plus recherchées et raffinées :

« Le choix des chansons fut très judicieux ». « La musique apporte un côté décalé et moderne à la représentation ». « C’est le moteur de la pièce, ce qui en fait son originalité ! »

Des interprétations musicales rythmées et appréciés par l’ensemble du jeune public mais peut être légèrement pesantes pour certains… « Les chansons étaient parfois un peu trop longues, on aurait dit qu’elles faisaient l’effet d’un remplissage » explique notamment un étudiant.

A la question « Quelle fut votre personnage préféré ? » les avis ici sont très partagés… ce qui montre bien le talent indéniable de cette troupe d’acteurs amateurs.

Argan (interprété par Joanick Jullien) « un personnage ridicule mais aussi profond et attachant »

Thomas Diafoirus : « un personnage très drôle de part son costume, son attitude et ses déplacements ». « Son passage est l’un des plus drôles de la pièce »

Toinette : « Un personnage malin qui tente de préserver ses propres intérêts en étant l’âme de tout le monde ». « J’ai aimé à la fois le rôle en lui-même mais aussi l’actrice qui interprète à merveille son personnage ».

Béralde : « J’ai particulièrement aimé ce côté totalement détaché et incrédule vis-à-vis des médecins de l’époque, alors qu’Argan a une foi totale en eux. »

Enfin, de nombreux messieurs en particulier ont également affectionné le rôle de Béline dont la tenue sexy d’infirmière a sans conteste créé un émoi auprès du public masculin.

« Je les ai tous aimé, tous les personnages étaient magnifiquement interprétés. Un grand bravo à toute la troupe » raconte par ailleurs un étudiant.

Au delà d’un très bon jeu d’acteurs et d’une musique originale, cette représentation du Malade imaginaire est également l’alliage d’une mise en scène moderne et d’un scénario qui traite de sujets qui sont toujours d’actualité (Médiator)

Autant d’ingrédients qui font que les étudiants recommandent à l’unanimité d’aller voir cette pièce à leur entourage ! « C’est une pièce qui fait rire à tout âge », «  un moment de détente garanti »

Avec 10 séances à guichet fermé dès la première séance, 6 séances supplémentaires seront d’ailleurs proposées en février :

« C’est une bonne idée d’inscrire d’autres séances en février, cela permettra à ceux qui n’ont pas pu avoir de place ces fois-ci de venir se régaler à leur tour. »

Anthony Buret


Note moyenne de la pièce par les étudiants :

7,5/10

Ce que les étudiants ont le plus aimé dans cette représentation :

- Le jeu des acteurs (52 %)
- La musique (24 %)
- Les costumes, les décors (16 %)
- Le scénario (8 %)

Le personnage préféré des étudiants :

- Argan (36 %)
- Thomas Diafoirus (23 %)
- Béline (19 %)
- Toinette (14 %)
- Monsieur Diafoirus (4 %)
- Béralde (4 %)

Joanick

 

J’ai pris beaucoup de plaisir hier soir.

Curieusement, ce sont tous les dérapages qui m’ont le plus plus.

Je connais bien sûr « Le malade imaginaire » mais si je n’avais pas assisté quelques instants à une répétition je ne serais peut-être pas venu… Je m’étais déjà bien amusé durant ce court moment.

 

Hier soir tu as cité le(s) metteur en scène mais pas l’adaptation.

Si elle est de toi, chapeau !

 A bientôt.

Bruce

Disgression : Je vais aussi voir du théâtre à la Coursive (sauf les pièces avec un ou deux comédiens) je m’y amuse rarement comme hier soir. D’où cela vient-il ? de moi ? de la taille du théâtre ? de la fraicheur du T2T sans complexe ? du T2T qui ne semble jouer que pour le plaisir ?

 j’ai bien diffusé à tous ceux que j’ai vus aujourd’hui
que s’ils voulaient faire la « gueule » le WE prochain ,
ils  devaient surtout éviter d’ aller voir le malade imaginaire !

Par contre , s’ils avaient envie de 2 h de bonheur , alors j’avais un remède.
Aller voir le malade imaginaire !!

bravo à toi ,
prestation époustouflante et humour décalé éblouissant. (Hélène)

Un petit mot pour vous dire que votre représentation était pour nous, spectateurs, un pur moment de bonheur, moment d’émotion car j’ai dû voir cette pièce 6 fois et j’ai retrouvé avec vos jeux la même impatience.

La mise en scène est juste, légère, originale et tellement gaie !

Chaque intervenant marque son passage par une belle présence et beaucoup de savoir faire.

Bravo à tous (Jocelyne Lopat)

Marie Ange a adoré … se faire arroser !!!
superbe pièce, tres bonne interprétation, de bons fous rires, une pianiste magnifiquement coiffée … avec mes nanas nous avons passé une super soirée. Merci à la troupe du T2T

Sylvie et ses filles

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